AFGHANISTAN. Les barbus enturbannés sont de retour ! Et les femmes disparaissent subitement sous leurs tentures noires. Juste une petite fente pour les yeux, question de ne pas se prendre un poteau en marchant en rue.
Tant qu’elles peuvent encore sortir !
Vive l’intégrisme musulman !
EST DU CONGO. Viols comme arme de guerre. Femmes, petites filles, tout est bon pour la consommation sexuelle de ces fiers combattants mâles. (?)
L’humiliation et les dégâts physiques sont toujours bons à infliger aux ennemies (?) et, par ricochet à leurs familles et à la société tout entière.
TEXAS. Abolition de la loi permettant les avortements. Sous la pression des fondamentalistes religieux. On peut être contre l’avortement et respecter la liberté de choix des autres quand même. Non ? Cela ne semble pas possible pour certains chrétiens. (?)
CAMPUS UNIVERSITAIRES BELGES. Harcèlement sexuel, viols, manque de respect des filles. L’âge des hormones qui travaillent à fond ! (?) Pas d’excuse pour les violeurs et les harceleurs. Où en est l’éducation des garçons et des jeunes hommes au respect de la volonté de l’autre sexe ?
Jusqu’à la nausée, les journaux nous gavent de nouvelles concernant les atteintes à l’intégrité physique, la sécurité, la liberté des femmes.
Dans quel genre d’humanité vivons-nous où une part importante de ses composants juge bon de diminuer l’autre par toutes sortes d’humiliations, de contraintes, de violences ?
Le respect. Maître mot.
Respect de la différence, des aspirations, des libertés des femmes. Elles ne sont ni des idoles, ni des objets de consommation, ni des armes, ni des repoussoirs, ni des champs d’expériences douteuses, ni des terrains à conquérir.
Prédateurs et autres machos, rentrez chez vous et cachez-vous ! Ou plutôt, remettez-vous en question, éduquez-vous, maîtrisez-vous.
Ou alors faites-vous soigner !
Il me plaît de rappeler le rapport de Jésus aux femmes, dans une époque où la société et la religion n’étaient pas tendres non plus avec elles.
Il les voit en tant qu’êtres humains à part entière. Il les rétablit dans la plénitude de leur féminité, que ce soit en les guérissant (la femme qui avait des pertes de sang et qui, de ce fait était paria), en les redressant (la femme courbée), en leur accordant la vie de leur enfant (la femme cananéenne), en leur offrant l’eau vive du salut (la Samaritaine), en les accueillant comme disciples (les femmes qui l’accompagnaient quotidiennement), en acceptant leurs offrandes (femme pécheresse qui verse le parfum sur les pieds de Jésus), en les libérant (femme adultère)…
En Lui est abolie la fatalité qui touche les femmes du seul fait de leur sexe et de leur condition.
C’est vers Lui qu’il faut regarder, c’est Lui qui doit nous inspirer, au respect d’autrui et si, aujourd’hui, j’ai parlé des sorts réservés aux femmes, on pourrait aussi parler des enfants, des personnes handicapées, des rejetés de la société, des opprimés, des malades qui subissent souvent, en plus des tourments de leur condition, le mépris, la négation de leurs droits ou l’oubli pur et simple.
Change notre regard, Seigneur, que nous voyions en l’autre, femme ou homme, une personne à respecter et à aimer. Change nos oreilles, pour que nous ne restions pas sourds à ce qu’ils essaient de nous dire. Change nos mains, pour les ouvrir et leur apprendre à accueillir. Change nos pieds, pour nous mettre en route sur le chemin de la justice. Change nos cœurs endurcis, pour faire de nous des êtres fraternels qui, à ton image, refusent les fatalités.
Yvette Vanescotte
Image : pixabay
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